Il y a quelques jours, j’étais à Mongo, ville de la région du Guéra, située à près de 500 kilomètres au Nord-Est de N’Djaména, pour prendre part à la deuxième édition de la « Journée de la gastronomie tchadienne ».
Tout d’abord, il faut savoir que la Journée de la gastronomie tchadienne a été organisée par « Guéra Touristique », une association à but non lucratif qui œuvre dans la promotion du tourisme, la valorisation de la culture et l’aide aux populations du Guéra. Une région beaucoup plus connue par ses longues chaines de montagnes – dont la fameuse « Reine du Guéra » – que par son histoire, ses cultures et ses richesses.
La Journée de la gastronomie tchadienne avait pour but de mettre en valeur la « vraie » cuisine tchadienne. Celle où on n’utilise pas d’arômes artificiels ni d’organismes génétiquement modifiés (OGM), celle qui prend tout son temps pour bien cuire.
Un public et des exposants variés
Il est presque 11 heures et de la musique s’échappe du centre social de Mongo, lieu qui abrite la journée de la gastronomie tchadienne. À l’extérieur, quelques passants curieux s’arrêtent devant le centre pour savoir ce qui se passe. Les exposantes retardataires arrivent enfin et se pressent pour dresser leurs tables. La journée de la gastronomie tchadienne peut enfin commencer.
La cour interne du centre social de Mongo a accueilli une trentaine d’exposantes aux profils variés. Femmes au foyer, cuisinières de formations, membres d’associations féminines, de groupements ou de coopératives. Toutes étaient là pour faire découvrir leur cuisine au public, mettre en valeur les produits de leurs régions respectives et vendre leurs plats cuisinés.
Quant au public, il était composé principalement des populations locales, d’expatriés et de quelques invités.
Des plats variés
Les exposantes ont fait leur maximum pour nous concocter des plats traditionnels aussi variés que succulents. Pas comme à N’Djaména la capitale, où le menu à l’air de se résumer à 4 ou 5 plats…
Il y avait donc, entre autres, de la bouillie faite à base de fruits du savonnier, de la sauce poulet cuite à base de pâte de sésame, des haricots accommodés à de la pâte d’arachide, de la pâte dite « chalop », et tout un assortiment de sauces et de desserts.
A la capitale, nous sommes plutôt habitués à manger des plats cuisinés avec des arômes artificiels, cela fait que, par moment, leurs plats avaient l’air de ne pas être assez salés pour nous.
Quoi qu’il en soit, on s’est bien régalés.
Les plats coûtaient entre 500 Fcfa et 2000 Fcfa.
Il y avait beaucoup de plats inconnus pour moi.
Et puis, il y avait les desserts…
Le fameux Halou fi assiette…
Visite rapide de Mongo avant le retour
La journée de la gastronomie tchadienne se termina aux alentours de 17 heures. Vu qu’on devait rentrer à la capitale le lendemain matin, on a profité de notre temps libre pour nous promener en ville, fouler le sol rouge et poussiéreux de Mongo et escalader quelques rochers.
Mon séjour à Mongo fut court mais riche en enseignements. Comme l’a dit une exposante : « On doit valoriser notre culture à travers sa cuisine ».
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