Etre un blogueur au Tchad, c’est avoir constamment envie de raconter ce magnifique pays au monde entier. Ce pays qui est plus connu politiquement que culturellement. Ce pays dont la couverture médiatique par la presse internationale se résume parfois aux manifestations de la société civile, aux attaques rebelles, à la famine… en bref, toutes ses informations qui prouvent que c’est bel et bien un « Pays de merde ».
Etre un blogueur au Tchad, c’est parfois raconter des choses qui paraissent banales comme un étal de pastèques, mais qui arrachent toujours un sourire aux enfants du pays.
#Tchad : les fameuses pastèques de Tacha Moussoro. #Adjib pic.twitter.com/UReWgmZTKZ
— Annadjib Ramadane (@annadjib) 27 août 2018
Etre un blogueur au Tchad, c’est avoir envie de raconter la vie des gens qui vivent dans cet immense pays d’1 284 000 km2. C’est raconter les doutes et les atermoiements de ce jeune paumé, incapable de faire des choix pourtant cruciaux pour son avenir, mais qui n’hésite pas une seconde quand il s’agit de défendre l’honneur de son pays et de sa famille. Etre un blogueur au Tchad, c’est raconter le quotidien de cette jeune fille, « tombée enceinte par erreur » qui, malgré les moqueries et les préjugés, garde la tête haute et enlace fièrement et tendrement son enfant.
Etre un blogueur au Tchad, c’est participer à une course de fond. Un combat quotidien qui nécessite parfois beaucoup d’efforts, beaucoup de sacrifices et une endurance à toute épreuve.
Etre un blogueur au Tchad, c’est être prêt à alimenter son blog via son téléphone, être prêt à économiser assez pour s’assurer une connexion internet. C’est ne pas reporter la publication d’un article parce qu’il y a coupure, et se déplacer de quartier en quartier à la recherche de l’électricité.
Etre un blogueur au Tchad, c’est écrire encore et encore, c’est apporter sa contribution, même minime dans la création de contenus tchadiens sur internet. Et surtout ne rien lâcher, même si, parfois, on se dit que ça ne sert à rien.
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