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Quel bilan faire des musiciens tchadiens ? 

Triste est de constater que les musiciens tchadiens ne sont plus ce qu’ils étaient. Rares sont les musiciens qui font parler d’eux à l’extérieur du pays, déjà que même à l’intérieur certains restent de parfaits inconnus.

C’est en ce sens que je me dis parfois que les vrais musiciens tchadiens sont morts, car leur héritage est détruit par l’actuelle génération.

Immense fut ma fierté quand en regardant Aya de Yopougon j’entendis « Les jaloux saboteurs » de maître Gazounga qui, contrairement à la génération actuelle a su s’exporter et s’imposer au delà des frontières. S’il a pu accomplir cet exploit, qu’est ce qui empêche ceux d’aujourd’hui à faire pareil ? Surtout qu’aujourd’hui grâce à internet on peut vite se faire connaître. On va pas se mentir, le niveau fait défaut.

NOS MUSICIENS SONT DÉCLASSÉS

Ils sont de plus en plus nuls car leur musique, si on peut l’appeler ainsi n’est parfois qu’une combinaison de sons incongrus, de refrains et de rimes qui ne veulent rien dire. Leur musique ne fait presque passer aucun message.

En parlant de message, le thème favori de nos artistes c’est la paix et l’unité. Je ne dis pas que ce n’est pas bien d’en parler, mais vu que ça revient toujours en boucle c’est lassant.

Un musicien digne de ce nom est sensé innover, les Camerounais voisins ont inventés le MAKOSSA et le BIKUTSU, les Ivoiriens eux ont le fameux COUPÉ-DÉCALÉ. Qu’avons-nous actuellement ? Rien.

C’est pour ça que je pense que c’est peine perdue, rares sont les musiciens tchadiens qui vivent de leur métier, leur quotidien c’est d’aller chanter dans des petits bars et parfois dans les quartiers.

MAIS HEUREUSEMENT Y A L’ÉTAT PROVIDENCE 

L’état tchadien verse chaque année aux artistes reconnus par le ministère de la Culture ( je pense qu’ils doivent se faire immatriculer comme les commerçants au registre du commerce) une bagatelle de 200 000 francs, comme droits d’auteur. Bref une misère.

Parfois ils sortent de l’ombre pour faire des clips. Dernièrement c’était pour la prévention des attentats, leur clip en lui même était un massacre lyrical. C’est ainsi qu’ils deviennent parfois des instruments de propagande sans le savoir.

ET CERTAINS S’EN SORTENT

L’exception confirme la règle, malgré le fait que le bilan de nos musiciens soit catastrophique, certains sortent du tas et ont su charmer avec leur musique, H SAO.

Malheureusement on constate que certains de nos musiciens qui réussissent décident de s’installer ailleurs pour des ‹‹raisons personnelles›› et s’improvisent pour la plupart du temps politiciens car vu qu’ils n’arrivent à rien dénoncer avec leur musique, l’activisme est pour eux un nouveau domaine de prédilection.

Annadjb

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Auteur·e

fatakaya

Commentaires

IDRISS Soumaine
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Mon cher ami,vous êtes mal informé sur les musiciens tchadiens.
Premièrement nos musciens abordent les sujets tels que le mariage précoce,l'excision...à l'exemple de Yasmine,Darsilla...
Deuxièmement les musiciens tchadiens ont créés le bazaka_say.

Fdnauthentik
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cidson a inventé sayetonic, mawndoé ky dan c, rays kim edm bunda phenomene et d6bel à inventé zoumbetè dance. ça suffit ou je continu