Annadjib Ramadane

Manifester ? Non merci. 

L’histoire nous a appris que les plus grandes révolutions sont pour la plupart le fruit des efforts des basses classes, elles sont pour la plupart du temps spontanées, efficaces et à sens unique, eh oui,  ils ne reculaient pas.

L’autre jour encore après un appel au rassemblement de l’opposition, la police a dû intervenir pour les disperser et comme d’habitude des blessés et quelques morts.

Ces blessés et morts savent ils pourquoi ils se sont sacrifiés ?

Oui, me direz-vous, pour la démocratie, pour le peuple tchadien.

Comme si actuellement une mère de famille qui n’arrive pas à nourrir ses marmots a vraiment quelque chose à faire de la démocratie et des différents appels à manifester.

Je ne cautionne pas leur mort mais pour moi quand on s’engage dans une bataille faut bien être informé des enjeux.
NOTRE OPPOSITION TIRE À BLANC, LA POLICE NON. 

Le problème c’est que notre opposition si on peut l’appeler ainsi, n’a jamais rien foutu, appels désespérés à manifester, des meetings de façades et c’est nos mêmes leaders de l’opposition qui sont les 1ers à reculer ou à fuir des que ça tire.

Un de ces leaders avait promis de « mourir », mais voilà l’investiture est passée, du fameux G6 on est passé à G3 ou G2, les conflits internes se multiplient puis plus aucun bruit, mais parmi  ceux qu’ils ont appelés à manifester y’a des blessés et même un mort, oui on ne meurt qu’une fois.

Triste réalité, mourir pour une cause factice, mourir pour des gens qui ne le méritent pas, mourir pour des gens qui sont prêt à mettre une croix sur leurs foutus principes des que leur intérêt est en jeux, mourir pour des gens qui vont retourner leur veste pour quelques billets.

NON MERCI.

LÀ N’EST PAS NOTRE PRIORITÉ

C’est vrai que le Tchad est dans une situation désastreuse, c’est vrai que l’impunité y règne, c’est vrai que pour y survivre faut avoir une sacré patience, et ça c’est pas un ancien collaborateur du régime ou même quelqu’un qui passe sa vie derrière son PC à faire des appels à la révolte qui va nous l’apprendre.

Déjà qu’on arrive pas à manger à notre faim, qu’on a pas tous accès à l’eau et à l’électricité manifester c’est le cadet de nos soucis.
Le peuple sait ce qui ne va pas et espère un minimum de justice sociale, l’espoir est permis car on ne vit qu’une seule fois, et quitte à gâcher nos précieuses vies, faut que ça soit pour la bonne cause, et non pour un quelqu’un qui va nous trahir pour un quelconque avantage.

TROP DE CONDIMENT GÂTE LA SAUCE

Le printemps arabe a été spontané, eux ils n’ont pas eu besoin qu’on leur rappele chaque jour que leurs droits sont bafoués et qu’il faut sortir se faire asphyxier par les lacrymogènes.

Non, on est pas résigné, suffit juste de savoir que le pouvoir c’est Dieu qui donne, et c’est Lui qui le reprend.

Faut aussi avouer que c’est facile de se cacher derrière son PC et jouer au Messi tant attendu , Gandhi et Martin Luther eux ils étaient devant, ils sont mort au combat, mourir pour des causes comme les leurs c’est ce que j’appelle le véritable Martyr.

IL N’Y A PAS DE MEILLEUR SACRIFICE QUE CELUI DE QUELQU’UN D’AUTRE 

Nos fameux leaders savent bien que pour attirer les regards rien de mieux que de rassembler les gens et espérer un maximum de carnage et ainsi faire du  »buzz » 

Eh oui à chacun sa tactique et ses priorités, quelqu’un qui cherche un emploi ou prépare un projet depuis un bon moment n’aura que faire des appels à manifester et je vous assure que se faire blesser ne fait pas parti de ses objectifs à court terme, donc tout est une question de priorités. 

Je ne suis ni résigné ni lâche, même si parfois je me dit que philosopher c’est tous ce qui nous reste.


Tchad : les promesses du nouveau quinquennat

​Le président de la République du Tchad Idriss Deby Itno a été investi le 08 août 2016 pour un cinquième mandat. Il a prêté serment devant le Conseil constitutionnel en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat et de Gouvernement venus assister à la cérémonie.

Le chef de l’État à profiter pour faire son traditionnel discours dans lequel il a jeté les bases de son nouveau quinquennat et avec plusieurs promesses et nouveautés.

  • Un quinquennat agricole

Le chef de l’État après avoir parlé de la conjecture économique a réitéré son voeux de se consacrer au développement agricole qui est une voie de salut pour le peuple tchadien car les énergies fossiles sont de plus en plus rares et leur valeur diminue du jour au lendemain.

  • La main tendue envers la diaspora 

Le président après avoir demandé à la diaspora de revenir servir le pays, a promis de tout faire pour soutenir leur retour au pays et à aussi promis de créer un Député de la diaspora dans la prochaine assemblée.


Faciliter l’entrepreunariat 

Le chef de l’État à une fois de plus promis de tout faire pour soutenir l’entrepreunariat et de ce fait la jeunesse, notamment par des prêts et micro-credits qui sont pour la plupart du temps illusoires ou accordés selon des critères « sombres »

  • Des chemins de fer 

Ça fait des lustres que le projet d’une ligne ferroviaire reliant le Soudan au Tchad était dans les placards des projets abandonnés du gouvernement. Mais ce projet a refait surfaces lors de l’élection présidentielle et le président en a fait une promesse du nouveau quinquennat, si ce chemin de fer devient réel il changera la donne dans le domaine des transports des personnes et des biens au Tchad.

  • De grandes réformes institutionnelles 

Les réformes institutionnelles sont les plus attendus et celles qui on fait le plus grand bruit lors des élections, notamment :

  1. le projet de faire du Tchad un État fédéral, ce projet vu son enjeu capital fera l’objet d’un référendum dans les années qui viennent, ainsi le peuple choisira s’il veut le fédéralisme ou pas,  meme s’il n’est pas encore vraiment bien informé des enjeux d’un tel choix. Ainsi de vagues campagnes de sensibilisation s’imposent et pourquoi pas une autre conférence nationale souveraine ?
  2. La fameuse Limitation des mandats est l’une des pierres angulaires des nouvelles réformes, le président veut après une prochaine revision constitutionnelle limiter le nombre de mandats à 2 , ce qui n’est pas précisé c’est qu’on ne sait pas si cette limitation sera rétroactive ou pas, mais moi je pense qu’elle ne le sera pas et permettra au président de se représenter pour 2 « derniers » mandats


L’engagement citoyen, une piste de salut pour les opérateurs de réseau mobile tchadiens. 

Nos opérateurs mobiles sont forts, très forts, surtout quand il s’agit de masquer leur incompétence et la mauvaise qualité de leurs services de téléphonie.

Des lacunes criantes. 

Chaque jour on se plaint de la mauvaise qualité du réseau, de la lenteur dans la connexion internet, des tarifs onéreux et en plus diverses censures.

Beaucoup ont essayé de dénoncer cela à travers diverses pétitions, avec des journées boycotts, mais rien de concret.

Les opérateurs continuent avec leurs sales habitudes et ne se gênent même pas : complices de la censure du gouvernement, ils vont jusqu’à augmenter les tarifs.

Cercle vicieux : plus les tarifs sont chers, plus il y a de redevances pour l’État.


L’engagement citoyen, leur nouveau champ de bataille. 

Ces dernières années nos opérateurs pour se faire oublier racheter se sont engagés dans l’action citoyenne : aide aux personnes démunies et réfugiés, organisations de concerts, créations de divers prix pour encourager les entrepreneurs locaux, formation en technologie de l’information et de la communication gratuite pour des milliers de personne.

Actes louables, mais tant qu’ils ne changeront pas complètement, tant que la satisfaction des clients ne sera pas leur objectif primordial, leur engagement citoyen ne servira pas à grand chose car chez nous, on a l’habitude de dire qu’une mauvaise action n’est jamais oubliée.

Annadjib


Si j’etais un militaire tchadien

L’armée tchadienne a gagné le respect ‹‹international›› sur divers fronts, en gagnant des conflits et en devenant la « gendarme de l’Afrique ».

Une armée exemplaire vue depuis l’extérieur,  mais parfois détestée par la population à cause de son manque d’éthique.

J’aurai du respect pour la population. 

Nos militaires ne nous aiment pas, pire, ne nous respectent pas.

Normalement, quand on croise un militaire, on se sent en sécurité, on l’envie, mais nos militaires c’est tout le contraire : ils ont appris à se faire craindre par tous en multipliant des actes non mémorables, ils souffrent d’un complexe de supériorité. Leur phrase fétiche c’est : ‹‹ vous n’êtes que des citoyens››.

J’aurai du respect pour la police.

Un des principaux défauts de nos militaires c’est qu’ils ne sont pas en bon termes avec la police : ce sont eux, les premiers à débarquer au commissariat pour libérer les voitures et motos saisies de leurs frères ou connaissances.

Ils ne respectent pas le code de la route,  ils brûlent les feux, vont en sens interdit tels des ambulances, ceci pendant et hors service.

Et du coup les policiers ont appris à les tolérer car, de toute façon, ils sont pas payés pour se faire tabasser par des militaires.

Je ne serai militaire que pendant les heures de service. 

Ils aiment rappeler qu’ils sont militaires  à tout moment : lieux de cultes, écoles, lieux publics…  c’est facile de les reconnaître.

Ils ont toujours un signe distinctif même sans tenue,  que ce soit des bottes de militaires, des polos et le plus souvent leur cordelette fétiche, comme quoi ils peuvent intervenir pour régler des problèmes et chicoter à tout moment.

Je me mêlerai de mes affaires.  

Ils ont la fâcheuse habitude de s’improviser Magistrats. Dès qu’ils tombent sur des problèmes que ce soit au quartier ou en ville, il faut absolument qu’ils jouent au législateurs.

Tellement ceux qui sont hors de la capitale en sont habitués qu’ils oublient même l’existence de la justice.

Mais heureusement on a aussi de « vrais » militaires dignes de ce nom.

Annadjib


Ceux qui ont choisi de rester chômeurs

Depuis quelques années, le chômage explose et des milliers de jeunes ne savent que faire de leurs journées à part se lamenter.

Cela est dû à plusieurs facteurs, parmi lesquels la crise économique principalement et parfois l’inertie des chômeurs.

Certains diront que le chômage est une fatalité, qu’on ne choisit pas d’être au chômage

C’est malheureux de voir que beaucoup continuent de placer leurs espoirs en l’État alors que ce dernier leur a clairement demandé à maintes reprises de placer leurs espoirs ailleurs, d’aller labourer la terre, de voler de leurs propres ailes,  de se lancer dans l’entrepreneuriat,  comme ce fut le cas cette année au Cameroun et au Tchad.

Mais bon, pour beaucoup, la logique c’est d’être fonctionnaire ou rien, car chez nous être à la fonction publique c’est un prestige, c’est comme avoir réussi sa vie ;

Alors qu’en réalité les fonctionnaires sont parfois les plus malheureux : c’est toujours eux qui souffrent de retard dans le payement des salaires.

C’est ainsi qu’on trouve plein de jeunes diplômés qui passent des années à la maison, avec des rêves de fonction publique qui finissent en cauchemar, le résultat mérité de leur paresse.

Paresse,  préjugés et manque de créativité. 

Quand on cherche,  on trouve forcément. C’est pas les offres d’emplois qui se font rares, mais la paresse excessive fait que parfois on ne peut même pas faire un tour en ville pour s’informer, et même si on trouve un stage, certains refuseront sous prétexte qu’il n’est pas rémunéré, si c’est un emploi, qu’il est mal payé et ainsi de suite.

S’agissant de l’entrepreneuriat, vouloir se lancer c’est bien,  mais quand les idées ne tiennent pas bien la route on risque de s’écraser rapidement, qu’on obtienne ou non un crédit.

Annadjib


Tchad : les changements pendant le ramadan (2)

Ceci est la fin du billet sur les changements survenant pendant le moi béni de ramadan.

Outre les embouteillages, les promenades nocturnes et les petits commerces, le ramadan est plus spécifique quand il tire a sa fin.

LES HABITS DE L’AÏD. 

Un des principaux soucis des foyers, c’est la préparation de la fête, d’où la nécessité d’acheter des habits neufs à tout le monde.

Djellaba et sandales pour les hommes ou voiles et robes pour les femmes, les marchés sont quasiment remplis par ceux qui profitent des derniers jours pour faire leurs achats.

Et évidemment les commerçants profitent de cette rare occasion pour gonfler les prix. Les sandales qu’on pouvait trouver au début du mois à 7500 francs peuvent même doubler de prix et pire encore pour les habits.

Les queues et disputes chez les couturiers se font monnaie courante car ceux-ci préfèrent parfois s’occuper des djellabas des plus offrants en priorité.

 

Et il arrive parfois que le jour de la fête beaucoup se retrouvent sans djellaba.

LES MARCHÉS DE NUIT. 

Exceptionnellement les marchés restent ouvert 24h sur 24 et un important dispositif de sécurité est mis en place car les malfrats sont plus actifs pendant cette période.

Annadjib


Orientation forcée.

Parfois on a pas trop le choix, notre orientation scolaire ou professionnelle est souvent celle de l’entourage.

Ça commence généralement au lycée 

Quand on était au lycée, on nous avait persuadé de tout faire pour aller en série scientifique car là était le « salut ».
Evidemment on nous disait que la série scientifique était synonyme d’un emploi avec un bon salaire, comme si la vie était un conte de fée…

Je me souviens qu’en seconde je disais à un camarade que moi et les maths c’était « mort ». Riant, il me disait qu’en L je pourrais finir que journaliste ou prof de français, me confirmant encore une fois de plus que les préjugés se sont toujours épanouis chez nous, notamment quand exercer certains métiers comme le journalisme ou être prof sont mal vus.

C’est ainsi que les parents abusent parfois avec les répétiteurs en maths, physique, biologie pour forcer leur enfant à devenir un « scientifique » alors qu’il n’en a ni l’envie ni le potentiel.
Rajoutant à cela notre orientation scolaire qui est plus choisie que méritée car il suffit juste d’un arrangement pour finir dans telle ou telle série, puis de fil en aiguille quelques années plus tard on se plaint de l’augmentation du taux d’échec à notre baccalauréat, les candidats recalés accusant les correcteurs alors que, simplement, ils n’ont même pas le niveau minimum.

Puis on obtient le bac

Quand t’as le bac, t’a ces oncles qui deviennent des conseillers d’orientation, te demandent d’être pilote malgré ton bac littéraire.

Juste pour dire que l’entourage en fait beaucoup trop à vouloir coûte que coûte obliger à faire quelque chose qu’on ne veut pas, être obligé à réaliser le rêve de quelqu’un d’autre juste pour des intérêts égoïstes et des préjugés absurdes.

– t’es encore jeune, fais médecine !
– ne fais pas le droit c’est haram
-au fait qu’a étudié le trésorier général?

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Et voilà que quelqu’un est poussé vers un chemin inconnu qu’il regrettera amèrement, surtout quand il redoublera pour la 3ème fois sa 2ème année de médecine et qu’il ne pourra plus abandonner car on « compte sur lui ».

annadjib


Tchad : un an déjà après les attentats

C’était le lundi 15 juin 2015, la capitale tchadienne N’Djamena fut sous plusieurs explosions, des attentats kamikazes signé par Boko haram qui avait juré de se venger du Tchad et de tous les États de la sous-région qui continueraient à leur mettre des bâtons dans les roues.

Les explosions ont eu pour cible l’école de police, la direction de la sécurité publique et le commissariat central de N’Djamena, plusieurs morts et blessés.

La psychose c’est rapidement installée car ces attentats ont rendus dubitatifs sur la capacité de l’État d’assurer la sécurité de la population.

On s’est posé des questions 

Après les attaques, les sempiternels débats sur la nécessité de l’engagement du Tchad dans la lutte contre le terrorismes ont repris de plus belle, beaucoup se disaient que ça sert à rien de s’improviser héros à l’extérieur du pays quand on est pas capable de sécuriser l’intérieur, a plus forte raison se faire attaquer dans des lieux « stratégiques », et vu que c’était la 1ère fois qu’on vivait quelque chose qu’on avait l’habitude de voir à la télévision c’était déjà de bonne raisons d’avoir peur.

La peur s’installa

Il faut souligner que les attentats de juin 2015 ont eu lieu 2 jours avant le mois de Ramadan, mois de fortes affluences dans les marchés de la capitale donc y’avait un risque élevé d’être pris pour cibles, les gens ne tardaient pas trop pour faire les courses et vu l’arsenal mis en place par l’état on s’est senti légèrement en sécurité pour  un temps jusqu’aux attentats de juillet.

L’attentat kamikaze de juillet au marché central de N’Djamena  était aussi meurtrier que les précédents mais a été parmi les éléments catalyseurs d’une prise de conscience collective.

La prise de mesures draconiennes

L’Etat tchadien a essayé de faire son maximum pour éviter d’autres attentats, des policiers et militaires étaient postés devant les marchés de la capitales, les bâtiments publics et rond points étaient sécurisés jour et nuit.

La fouille des bus entrants et sortants de N’Djamena.

Une large campagne de sensibilisation fut mise en place avec la création d’une ligne téléphonique spéciale et la Burka a également été interdite.

 

De l’autre coté la population se débrouillait à sa manière

 Les jeunes des différents quartiers, conscients du rôle qu’ils pouvaient jouer se sont organisés en créant des brigades spéciales pour sécuriser les lieux de culte avec des fouilles systématiques des fidèles.

Comme par exemple c’était le cas au quartier MardjanDaffack de N’Djamena  lors de la prière du vendredi.

 

annadjib


Tchad : les changements pendant le ramadan (1)

Le premier jour du ramadan 1437 a commencé ce lundi 6 Juin 2016.
Le ramadan est un mois saint et de spiritualité.
Un mois béni qui apporte avec lui son lot de consolation, d’amour et de dévotion.
Le ramadan a toujours été affronté par les Tchadiens avec bravoure malgré ses difficultés.
Le ramadan apporte avec lui beaucoup de changements majeurs dans le quotidien des Tchadiens, des métamorphoses plus fascinantes les unes que les autres, que je vais vous narrer durant cette période.

LA QUEUE POUR DU PAIN

 

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Pendant le ramadan, la consommation en pain explose car il en faut absolument pour accompagner le sacro-saint « Chourba » (soupe) quotidien. C’est ainsi que dès 16 heures voire 15 heures, des files parfois interminables commencent à se former près des boulangeries. Tout le monde veut du pain chaud et parfois, pas question d’en acheter dehors auprès des revendeurs qui majorent le prix de 25 francs. Comme en cette période la demande est forte, il faudrait au minimum vouloir du pain à 1000 francs pour se faire servir car en dessous on est négligé voire invisible pour les vendeurs de la boulangerie.

DES EMBOUTEILLAGES PARTOUT

Durant le mois béni on observe une recrudescence des embouteillages à N’Djamena surtout quand l’heure de rompre le jeune approche, chacun veut absolument être à l’heure chez soi à la maison car faire la queue pour du pain, ça prend du temps. Cela va évidemment de pair avec l’augmentation des accidents de la circulation.
Outre les embouteillages, les marchés sont quasiment bloqués. Impossible d’avancer rapidement. Les minuscules rues des marchés sont bloquées par les vendeurs ambulants, les dockers et la population. Bref, un désordre total qui profite aux bandits.

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CERTAINS S’IMPROVISENT COMMERÇANTS

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Pendant le mois saint, beaucoup en profitent pour faire des affaires, tant les plus jeunes que les plus vieux.
C’est ainsi que certains font du porte à porte pour écouler leur stock de jus en poudre. Dans les coins de rues, on voit des vendeurs de glaces et des revendeurs de pain. Bref, tout le monde fait de son mieux pour s’en sortir.

DES LOISIRS VARIÉS

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Le ramadan c’est aussi des loisirs variés. Beaucoup aiment aller se promener le soir. A N’Djamena c’est surtout vers la place de la nation qu’il y a beaucoup de monde. Rien de mieux pour se détendre en famille.
Par contre, la plupart des jeunes (les djiddos) préfèrent passer le reste de la nuit à fumer de la chicha et à jouer aux cartes.
Bref tout le monde s’occupe.

A suivre.

RAMADAN KARIM

Annadjib


Elle m’a trompé, ai je le droit de la frapper?

J’ai toujours su que frapper une femme c’est lâche, ignoble barbare et méprisable.
Le déclic pour moi c’était quand je me suis trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
Avec des amis on a entendu des cris de détresse venant du voisinage, on a dû sauver une jeune fille qui se faisait battre par son copain parce qu’il l’a soupçonnais de l’avoir trompé, on a dû s’improviser médiateurs et raccompagner la demoiselle chez elle.
Elle tremblait, y avait quelques traces de sang et des hématomes, tellement elle était sous le choc qu’elle ne pouvait même pas parler.
C’est là que je me suis demandé si la tromperie dans un couple pouvait justifier les violences conjugales?
La réponse est évidemment Non, rien ne justifie le fait de battre une femme.

MANQUE DE COMMUNICATION ET JALOUSIE

Je me suis toujours dit que la  communication c’est important dans un couple, surtout quand je vois un couple aller manger des beignets haricots calmement…
Là n’est pas la question mais plus la communication passe dans un couple et plus les risques de crises diminuent.
Dans les hypothèses où la communication est faible et le copain est un peu jaloux ça déraille très vite, surtout quand la demoiselle reçoit à tout moment des sms et que monsieur veut absolument tout savoir, elle refuse d’en parler prétextant son intimité et monsieur s’imagine des trucs dans sa tête qui tourne déjà pas rond.
C’est ainsi que la jalousie s’installe et il suffit d’une petite dispute pour que la pauvre femme prend cher.

LA TOLÉRANCE LE DÉFAUT DES FEMMES.

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-Te bat il souvent?
C’est la question qu’on a posé à la jeune fille qu’on raccompagnait, la réponse était Oui.
J’ai jamais compris les femmes qui s’entêtent à rester avec quelqu’un de violent qui les frappe quotidiennement, je me suis dit que ça devait soit être une question d’intérêt, soit elle l’aime tellement qu’elle est prête à tolérer la violence sur sa personne.
Sérieusement es ce possible pour une femme d’aimer quelqu’un jusqu’à ce qu’elle finisse à l’hôpital?
Oui, Non …c’est subjectif tout ça .
Juste pour dire que quand une femme tolère trop elle risque de le regretter tôt ou tard.
Dans ce cas c’est soit elle s’en va, soit elle gâche sa vie dans ses bras.
Surtout quand monsieur est persuadé que même s’il finit au commissariat il sortira moyennant de l’argent
ne dit-on pas : «Si je deviens trop bon, vous allez me rendre BonBon» ?

Annadjib