Crédit:

Y a-t-il des influenceurs au Tchad ?

Il y a une question que je me pose depuis un moment. A-t-on des influenceurs au Tchad ?

L’influenceur ou web-influencer est un terme né sur les réseaux sociaux. Il désigne principalement quelqu’un de très actif sur les réseaux sociaux, suivi par des milliers de personnes et qui par son statut peut influencer leurs habitudes de consommation, leurs manières de penser. En bref, un leader d’opinion qui est parfois sollicité par des marques, entreprises, hôtels, ONG… pour leur faire de la publicité, lancer des campagnes numériques, etc. Ces influenceurs sont pour la plupart spécialisés dans un domaine particulier. C’est pour ça qu’on parle d’influenceur beauté, mode, sport, tech, voyage, politique, etc.

Alors le Tchad, pays qui, sur près de 15 millions d’habitants, a environ 800 000 internautes et près de 300 000 utilisateurs des réseaux sociaux, a-t-il des influenceurs web ?

Des leaders d’opinion, mais sans les marques qui vont avec

Il est certain qu’au Tchad, on a des personnes qu’on peut qualifier de leaders d’opinion sur les réseaux sociaux. Personnalités politiques, artistes, activistes, humoristes, vidéastes et blogueurs qui, à chaque publication, génèrent un nombre impressionnant de likes et d’interactions.

Mais d’un point de vue marketing, il n’y a quasiment pas, à ma connaissance, de leaders d’opinion ou d’influenceurs qui collaborent au Tchad avec des marques. D’ailleurs au Tchad, on n’a pas vraiment beaucoup de marques ; et les entreprises qui ont de véritables stratégies numériques se comptent sur le bout des doigts.

L’économie numérique est quasiment au point mort et cela explique pourquoi la plupart des entreprises basées au Tchad préfèrent les bonnes vieilles méthodes commerciales qui se résument aux panneaux publicitaires, spots télévisés et communiqués radios.

De la difficulté d’influencer un internaute tchadien

L’internaute tchadien est particulier. Il peut liker, commenter et partager une publication, mais quand il s’agit d’un appel à l’action (participer à une campagne numérique, utiliser tel hashtag pour faire passer tel message, participer à une collecte de fonds, assister à un atelier ou une conférence) de la part de ces influenceurs, on remarque qu’il n’y a vraiment plus personne. Car il faut l’avouer, la plupart des internautes tchadiens sont d’abord influencés par des critères comme la religion, l’ethnicité, le sexe et l’appartenance politique.

Tout ça pour dire qu’au Tchad, au lieu de parler d’influenceurs, on pourrait tout simplement parler de « personnes connues sur internet ».

Annadjib

Étiquettes
Partagez

Auteur·e

fatakaya

Commentaires

Ecclésiaste Deudjui
Répondre

Hello Annadjib!
N'est-ce pas toi-même tu es déjà influenceur ? Tu veux quoi encore ? :-) :-)

Annadjib Ramadane
Répondre

Yo Deudji. Je ne pense pas être un influenceur. Moi je suis un ninja