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Tchad : ceux qui ne parlent pas leur patois

Le Tchad dans ses 1 284 000 km carré et 23 régions est une véritable ruche d’ethnies : plus d’une centaine et autant de dialectes parlés.

Suites à divers mélanges ethniques, voyages et scolarisation, on a un nombre sans cesse croissant de jeunes qui ne parlent, ni ne comprennent leur patois.

Bien qu’habitant en ville et scolarisées depuis des années, certaines ethnies ont fait de leur patois une richesse et parviennent à le préserver. Ce qui n’est pas le cas chez certaines qui en dehors du village n’arrivent pas à le préserver et le perdent au fil des années.

Cet « handicap » est parfois cause de rejet. 

Le fait de parler ou non son patois importe peu en ville.

Le problème se pose quand on va souvent pour la 1ère fois dans la terre de ses aïeux. Bien qu’on s’attend à tomber sur une population rustique, triste est de constater qu’ils existe une frontière linguistique entre eux qui ne comprennent rien du langage parlé en ville et nous les déracinés et « perdus » comme ils aiment bien parfois nous le rappeler.

Cet handicap nous éloigne d’eux dans la mesure où on est mis à l’écart des activités et discussions du grand nombre. On les comprends, ils ne peuvent pas s’encombrer d’un sourd muet et encore se fatiguer à communiquer en parlant le langage des signes.

Pendant que certains (non muet) parlent de leur 1ère visite au village comme l’un des plus beaux jours de leur vie, d’autres ne voudraient plus vivre cette expérience même en rêve.

Sommes nous coupable ?  

À force d’écouter des : « vous êtes perdus, déracinés »  on se demande si c’est de notre faute si on ne parle pas la langue de nos grands-parents, surtout quand ils aiment trop nous rappeler que c’est un facteur d’unité et une richesse culturelle.

En parlant de facteur d’unité, le Tchad a autant de dialectes que d’ethnies, plus d’une centaine. Donc je vois pas en quoi ce serait un facteur d’unité dans la mesure où on ne se comprend pas tous.

Bien que la langue soit une richesse, on ne peut que blâmer les parents qui ont mis l’accent sur la langue de l’école, et non les enfants qui dans cette histoire ne sont que des victimes.

La solution serait peut-être d’avoir une langue unique comme le lingala au Congo.

En attendant pour ne pas avoir de remords, je me dis que mon patois c’est le français.

Annadjib

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fatakaya

Commentaires

Khalid
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Article interessant reflettant la realité!
''mon patois c’est le français'' Eh ban dis donc t'as un sacret culot. Et qu'est ce que t'en dis de l'arabe qui est parlé a présque 60% de la population et peut etre meme plus???