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Les Tchadiens et l'alternance

Tout tchadien avisé s’est sûrement demandé un jour si l’alternance démocratique est vraiment nécessaire, question qui paraît banale et facile à première vue, mais le problème c’est de quel côté on se place pour essayer de répondre à cette question, ainsi soit on est un conservateur partisan de la stabilité soit un partisan de l’alternance démocratique.

Le point de vu des conservateurs :

Pour eux la longévité au pouvoir est perçue comme un mal nécessaire, en effet la paix et la stabilité acquisent au prix de multiples sacrifices ne sauraient être remis en causes par des rêves et espoirs d’une opposition politique le plus souvent fictive  qui refuse de déposer des recours  puis se plaint de fraudes( J’ai pas les mots) et une jeunesse résignée et certainement « manipulée » par des hommes politiques via le net .
Les opposants sont perçus comme des crotales qui profiteraient du pouvoir pour s’enrichir avec leurs proches alors que l’actuel président lui a presque fini de le faire et recommencer à zéro n’est pas la meilleure des solutions et une guerre civile pendant que le pays essaie enfin de se développer ne serait pas la bienvenue:
– En plus on attend un chemin de fer…meme si on l’attend depuis… ça pourrait aider et nourrir d’espoir certains Comme à Abeche)
-On a enfin un supermarché qui pourra aider à la promotion de nos malheureux artistes encore une preuve de l’émergence.
La plupart des «conservateurs» sont les rescapés d’anciennes crises politiques, des étudiants lucides, des «Griots» et la plupart du temps des citoyens victimes du syndrome de Stockholm.

Les partisans de l’alternance démocratique:

Eux c’est les rêveurs, les résignés les énervés les «Bandits de grand chemins» Ils sont mal vu par le pouvoir en place car ils dénoncent chaque jour les injustices du système en place, la plupart du temps c’est sur le net car être un révolutionnaire virtuel c’est parfois mieux que se faire poursuivre par la police et finir bien tranquille à l’hôpital
Ils savent qu’ils mènent un combat qu’ils ne peuvent gagner surtout quand après chaque meeting de l’opposition ils sont obligés d’esquiver les matraques et fumigènes de la police…
Il faut aussi préciser que parmi eux certains excellent dans la mythomanie et la calomnie pour des raisons plus qu’obscures…

Et enfin y a nous…
Nous dont le point de vu ne compte pas…
Nous qui préférons juste rester à l’ombre, spectateur de notre désastreuse situation politique.

Annadjib

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Auteur·e

fatakaya

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